Incontournable
article | Temps de Lecture3 min
Incontournable
article | Temps de Lecture3 min
Dans l’église du monastère royal de Brou trône le jubé. Il sépare la nef, accessible aux fidèles, du chœur, qui est réservé aux religieux. Cette clôture faite de dentelle de pierre est éblouissante !
Foisonnant de détails typiques du , vous apercevrez à plusieurs reprises des lettres entrelacées. Le P et le M, initiales de Philibert et Marguerite, sont liées par des lacs d'amour qui unissent pour l’éternité les deux époux.
Le feuillage sculpté qui orne le jubé représente des feuilles de choux, un décor caractéristique du gothique flamboyant. On retrouve aussi les marguerites, briquets de Bourgogne et autres emblèmes de la fondatrice.
À sa construction, ce jubé était prévu pour servir de passage entre les appartements de et l’église. De cette façon, la fondatrice aurait pu atteindre sa petite chapelle privée sans être vue par les moines et les fidèles.
Aujourd’hui, vous pouvez suivre le chemin conçu pour la princesse et emprunter ce passage pour vous rendre depuis l’église dans les appartements de Marguerite d’Autriche.
Depuis le haut du jubé, vous découvrirez une vue différente sur la nef et le chœur. C’est d’ailleurs de là que provient le terme de jubé : la prière latine Jube domine - « Ordonne Seigneur » était prononcée à cet endroit.
Le jubé de Brou est l’un des rares encore existants en France !
Il ne reste en effet que quelques dizaines de jubés dans le pays : la plupart ont été détruits lors des réformes liturgiques qui exigeaient que les fidèles puissent voir la messe être célébrée.
C’est certainement parce que l’église de Brou actuelle n’a jamais été une paroisse que le jubé a été sauvé de la destruction.
Pour le plus grand plaisir des qui peuvent aujourd’hui l’emprunter !